vendredi 17 octobre 2008

La dernière fois que j'ai vu Hilda ACTE III

ACTE III
Le salon
Hilda en robe d'intérieur froufroutante, et Vincent
HILDA
Je t'assure que je suis navrée, mon chou. Et comme je ne savais pas où te joindre au téléphone, je n'ai pas pu te décommander ... Et elle débarque dans une demi-heure.Voilà !
VINCENT
Qu'est-ce qu'elle a pris comme bateau ?
HILDA
Un bateau ! On n'est pas au Havre, ici. Elle débarque chez moi !
Elle tape du pied en montrant le sol :
Là, avenue d'Iéna !
VINCENT, boudeur
Ah, je vois ...
HILDA
Je me le demande, tu es tellement myope ! Et pourquoi tu fais cette tête-là ?
VINCENT
Pour rien, pour rien... Et elle atterrit ... euh ... elle débarque comme ça, en t'informant à la dernière minute ? C'est louche !
HILDA
Qu'est-ce qui est louche ?
VINCENT
Tout est louche dans cette histoire. Une soi-disant nièce qui tombe du ciel; tu peux pas l'encadrer, mais ça t'empêche de me laisser tomber pour la balader. Tu me renvoies dans mes foyers - je ne compte pas mes frais - et tu l'emmènes dîner royalement...où ça déjà ?
HILDA
A l'Auberge du Maupertu, avenue de la Motte-Picquet. Ca va, comme ça ?
VINCENT
Dis-moi ... comment elle est ? Décris-la moi très vite, comme ça, au débotté.
HILDA
Peuh ... Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
VINCENT, triomphant
Et toc ! En plein dans le mille ! Je t'ai eue, là. Tu ne sais même pas de quoi elle a l'air, ta fameuse nièce ... Dis donc, ce ne serait pas un neveu plutôt, à la mode de Bretagne ... et qui va te manger le plus clair de ton temps ?
et en aparté :
... de ton temps et de ton argent ...
HILDA, marchant dans la pièce
Eh là, eh là, ne nous emballons pas. Qu'est-ce que ça signifie ?
Elle se tourne vers lui, l'index pointé dans sa direction :
Mais ... mais dis-moi, tu es jaloux, c'est ça ?
Et tout attendrie :
On l'aime tant que ça, sa petite Hilda ? Mais c'est charmant, ça, Madame...
Se reprenant, le ton ironique :
Il faut dire qu'elle paye bien, la petite Hilda, rubis sur l'ongle. Jamais de retard. Et même pas de carte de crédit ...
VINCENT
Jamais de pourboire non plus, et tarif abonnement, ce qui limite mon pourcentage, forcément ... Ah, il faut vraiment que j'aie un faible pour toi. Tu pourrais au moins le reconnaître !
Elle vient vers lui et l'embrasse :
Je le reconnais, je le reconnais, là ... ! Et moi aussi je t'adore.
Elle s'assied et lui prend la main :
Alors écoute-moi bien. Juliette est la fille de ma soeur qui est morte il y a cinq ans d'une cirrhose du foie, alcoolisme mondain, tu vois, tout n'est pas drôle dans notre milieu. La mère a bu une grande partie de sa fortune et la fille a dilapidé le reste en voyages impossibles dont elle est revenue lisse comme un oeuf, voilà ! Juliette est une chipie et une bonne à pas grand-chose. A vingt-cinq ans elle n'a jamais rien fait de ses dix doigts !
VINCENT fait une moue prononcée, la tête sur le
côté, le menton en avant.
HILDA
Qu'est-ce qu'il y a ? Mais qu'est-ce que j'ai dit ? Oh voyons chéri, que tu es susceptible ! Ne prends pas ça pour toi ! On peut travailler autrement qu'avec ses mains ... Qu'est-ce qu'on peut faire, par exemple ? Eh bien, on peut chanter, ou faire chanter aussi. Enfin, il y a un tas de choses qu'on peut faire sans se servir forcément de ses mains et je ne dis pas ça pour toi, d'accord ? Allons, regarde-moi ...
Un silence boudeur, puis il se retourne vers elle.
HILDA
Ben voilà ! Donc ma Juliette a enfin trouvé un petit job comme aide-soignante à la Pitié-Salpêtrière ...
Elle pouffe :
Pitié pour les malades, car comme salpêtre, il n'y a pas mieux que Juliette !
VINCENT
A ce point-là ?
HILDA
Et même au-delà ! Enfin ... Elle s'est déniché un petit studio dans le secteur. Ca fait loin, jusqu'à l'avenue d'Iéna et ça m'arrange car je n'ai pas l'intention de la fréquenter assidûment. Restaurant ce soir mais après, bon vent ... Elle héritera, c'est déjà bien suffisant.
VINCENT
De tout ?
HILDA
Eh oui, de tout. Je n'ai pas d'autre famille, alors !
VINCENT (hésitant)
Et physiquement, elle est comment ?
HILDA
Pas mal, pas mal. Grande, avec la bouche en avant, toujours l'air prête à manger. Tu vois ?
VINCENT, morose
Je vois ...
HILDA
Pourquoi cette question ?
VINCENT
Simple curiosité professionnelle, tu penses !
HILDA Elle se lève et pointe l'index
dans sa direction
Aucun intérêt pour toi, petit ! Elle n'est pas vieille, elle n'est pas laide, elle n'est pas riche. Et fauchée, compte sur moi pour qu'elle le reste longtemps. Je m'incrusterai jusqu'à quatre-vingt dix ans rien que pour l'embêter. Alors, tu vois, ce n'est que d'ici quarante ans environ qu'elle risque de passer cliente ! Aucun intérêt, je te le répète !
VINCENT
Mais qu'est-ce que tu vas chercher ?
HILDA
Ah, c'est que je te connais mon loup ! Après six mois, forcément.
Elle s'approche et lui tape sur la tempe à petits coups de son index replié :
Tu vois, on toque et ça fait gling-gling là-dedans. C'est plein de louis d'or
cette petite tête-là !
VINCENT
N'exagère pas, je ne couvre même pas les frais.
HILDA, en riant :
Parce que tu as des frais, toi ? Des frais professionnels ? Du matériel à amortir, à entretenir ... à renouveler, peut-être ?
VINCENT
Plaisante pas là-dessus Hilda. Tu sais pas toi, tu es si riche ... Dis-moi, je prendrais bien une petite coupe de Dom Pérignon, pour me changer les idées, pour me consoler de ma soirée perdue ...
HILDA
Ah non plus le temps. Elle va arriver d'une minute à l'autre et je ne veux pas qu'elle te voie. Ma vie privée ne regarde que moi. Allez, file et viens demain à la même heure ...
Il ne bouge pas.
HILDA
Ah pardon, excuse-moi...
Elle va prendre son portefeuille
et sort un billet qu'il s'empresse
de faire disparaître
HILDA
Non, non, ne proteste pas ! Ce n'est pas ta faute si tu n'as pas pu faire tes heures aujourd'hui. Allez, à demain.
Elle le pousse dehors. On l'entend
refermer la porte d'entrée.
Puis elle retourne s'asseoir, prend sur
la table un carnet et un stylo :
HILDA
Tous après mon Dom Pérignon. Cest une manie ! Bon ... J'ai encore deux minutes ... Voyons voir : six mois à raison de 4 heures par mois. Non, qu'est-ce que je raconte. 4 heures c'était le premier mois. J'ai doublé la mise le mois d'après et décuplé le troisième ... Oui c'est ça, puisqu'il vient tous les jours , sauf le week-end. Il fait un mi-temps complet, quoi !
Un silence
C'est qu'il me plaît, ce petit ... Il a un charme fou dans la conversation ... plus une calculette dans chaque muscle. Et Dieu sait qu'il en a, des muscles. Alors, bonjour les rabais ! Donc, je disais ! 80 euros x 4 + 80 euros x 8 + 80 euros x 40 et x 4 ça nous fait 320 +640 + 12.800, égale
13.760 euros.
Je ne calcule pas mal non plus, moi ...
Ce n'est pas donné, mais à ce tarif-là, je pourrais quand même m'offrir les mille et une nuits, ce qui ferait, euh ... 8 heures x 1001 x 80 euros, soit 640.720 euros, un peu plus en comptant l'augmentation du coût de la vie ...
On entend le carillon de l'entrée
Hilda dépose son carnet sur la table :
La voilà, quelle plaie ! Compte sur moi pour un agréable séjour !
On la voit sa diriger vers le vestibule.
Les lumières s'éteignent

les états d'âme de Jean-Pierre Raffarin

Triste pavane pour un ancien premier ministre dont les agitations et les formules contestables ont été bien lourdes à supporter sans grande contrepartie pour le peuple.
Mais voilà que M.Raffarin affiche, sans la moindre pudeur, ses humeurs, amertumes et désirs de vengeance (concrétisés d'ailleurs) parce qu'il a été, Dieu merci, évincé par ses pairs de la présidence du Sénat.
Au lieu de s'incliner avec grâce devant le score affligeant qui lui a été infligé et de se souvenir du vieil adage : "l'homme sage est celui qui connaît ses limites", Jena-Pierre s'insurge, tempête, menace, exige... Il apparaît pourtant bien évident que notre paysage politique n'a pas un besoin vital de ses "menus" services et pourrait se passer de lui sans aucun dommage, au contraire !
La Droite ne tire pas gloire d'un tel comportement, que même son prochain déplacement avec le président ne fera pas oublier, et la Gauche a raison de s'en gausser comme le fait d'ailleurs la grande majorité des Français.
Cosette Sablong

les états d'âme de Jean-Pierre Raffarin

mercredi 15 octobre 2008

La dernière fois que j'ai vu Hilda acte II

ACTE II
Le même salon - La grande horloge marque 18 heures.
Hilda, tailleur Chanel et sautoir de perles, va et vient
nerveusement, déplace des objets ici et là, redresse une
fleur, allume une cigarette tout en monologuant
HILDA
Ma parole, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Me voilà toute chose. Ce n'est pourtant
pas mon premier rendez-vous... Mais il faut admettre que cette affaire-là sort de l'ordinaire. Programmer ses ébats avec un inconnu, ça n'arrive quand même pas
tous les jours ...
On entend le carillon de l'entrée
Hilda sursaute, une main sur le coeur. Elle
court arranger ses cheveux devant le miroir,
puis se dirige vers la porte menant au vestibule.
On l'entend pousser le verrou, ôter la chaîne et
ouvrir la porte d'entrée.
HILDA d'une voix empruntée)
Bonjour, bonjour ... Vous êtes sans doute Vincent, du moins je le suppose ?
VINCENT, une voix jeune, gouailleuse
Ben oui ! Pourquoi ? Vous attendiez quelqu'un d'autre ?
Ils entrent au salon, elle devant. On la sent tendue.
Vincent a vingt-cinq ans environ. Il est beau, grand
et blond, très bronzé, en jean et chemisette ouverte,
une médaille d'argent au bout d'une chaîne sur
sa poitrine, une mallette de cuir à la main.
HILDA, se tournant vers lui
Non, non ... Tiens, vous êtes bien plus grand que sur la photo ...
VINCENT
Y'a que le buste sur la photo !
HILDA, bafouillant
Justement ... Il y a des bustes qui en disent long ...
Il lui envoie une claque sur les fesses
VINCENT
Mais c'est pas ça le plus important, hein ma cocotte ?
HILDA, avec un mouvement de recul
et un cri horrifié
Dites donc, comment osez-vous ? Je vous préviens que ce n'est pas du tout mon
genre. Alors mettez vos mains derrière votre dos et pas de familiarités, compris ?
Il rit, pose sa mallette, regarde autour de
lui en sifflant d'admiration
VINCENT
C'est pas mal chez vous ! Y'a pas à dire, c'est même plutôt chouette.
Il désigne une vitrine :
J'aime bien ces trucs-là !
HILDA, en aparté
Mes ivoires, il appelle ça des trucs ! Ca ne va pas mieux ...
puis tout haut :
Merci ... Asseyez-vous, je vous en prie. Je vais vous servir quelque chose.
Il s'assied sur un fauteuil, mais au bord,
l'air en visite.
HILDA
Vous prendrez bien une tasse de thé ?
VINCENT
Du thé ? Pour quoi faire ?
HILDA, en aparté
Quel abruti, à la fin ! Pour le boire, pardi !
et tout haut :
Vous n'aimez pas le thé ? Un café peut-être ?
Il la regarde, éberlué.
Elle commence à perdre pied, s'énerve :
Ou un whisky alors ? Je ne sais pas ... Faites un effort !
Il hausse les épaules, pose les mains
sur les accoudoirs, prêt à se lever
VINCENT
Je veux bien moi ! J'aime autant me mettre au boulot tout de suite. J'ai qu'une
heure, vous savez.
Elle rit, va vers le miroir pour se donner
une contenance, lui jette un coup d'oeil
ironique
HILDA
Dois-je me déshabiller ou troussez-vous les dames en remontant simplement leurs jupes ?
VINCENT, sans relever l'ironie
Oh moi, ça m'est égal, vous savez. C'est comme vous voulez ! Après tout, c'est vous
qui envoyez la monnaie !
Elle se met à macher à travers la pièce,
prend un livre, le dépose, redresse un bibelot,
repart.
Il suit des yeux chacun de ses mouvements,
tournant la tête en cadence, à gauche puis à droite.
HILDA, irritée, en aparté
J'ai l'impression qu'il guette un signal. Il faut tout faire soi-même alors ? Et en plus ça va me côuter cent euros !
Elle se tourne vers lui, brusquement :
Vous savez, mon petit, les dames d'un certain âge ont de petites habitudes. Elles
ne font pas ça comme le gamines d'aujourd'hui. Il faut quand même un minimum
de préparation. Vous ne pouvez pas ignorer ce détail, vous le spécialiste !
VINCENT, piqué
Bien sûr que je l'sais. Vous êtes marrante, vous ! Mais comment vous voulez que je
fasse ? Vous arrêtez pas d'aller et venir. Mettez-vous au lit et vous verrez le
travail !
Elle éclate d'un rire scandalisé, une main
devant la bouche.
Il élève le ton, furieux :
C'est vrai, quoi ! J'ai toute ne clientèle de petites vieilles, et elles sont contentes.
Elles se plaignent jamais.Les jeunes non plus d'ailleurs. J'ai toujours des pourboires. C'est une preuve, non ?
HILDA, en aparté
Il a la cervelle grosse comme mon ongle. Et encore, pas celui du pouce. Le petit
doigt fait largement l'affaire !
et tout haut :
Pourquoi les jeunes ? Elles n'ont aucune raison de payer leur plaisir ?
VINCENT
Alors là, j'suis pas d'accord. Y'en a qui sont tellement moches qu'on a envie de leur mettre un oreiller sur la tronche. Mais là, je demande double tarif, vous pensez bien !
HILDA, en reniflant
Ca devient inquiétant, ici ... Des petites vieilles et des jeunes moches. Vous me situez où, dans tout ça ?
VINCENT
Ben... entre les deux, disons. Pas tout-à-fait vieille, mais pas moche non plus, au
contraire, je dirais !
HILDA
Ah bon, je prends ça pour un compliment ?
VINCENT, les mains levées
Eh là, doucement ... J'vous vois venir, vous, avec vos gros sabots. Un p'tit rabais par-ci, une p'tite remise par-là... Non, non, pas question ! Surtout que votre catégorie, c'est pas la plus facile. Ca a de ces exigences, j'vous dis pas. Et c'est d'un
pervers ! Faut suivre, j'vous jure !
HILDA
Dites donc, c'est ça votre mise en condition ? Bravo ! On vous apprend quoi, dans
votre école ?
VINCENT
C'est pas une école, c'est une agence, Madame ! On nous apprend un tas de choses, sur le comportement, le maintien, le choix des mots, la distinction ...
Rire moqueur de Hilda
Il poursuit :
Et puis tout sur la ... psycho ... le ... psychologisme féminin. La différence entre pub et méno !
HILDA,
Pardon ?
VINCENT
Parfaitement, pub et méno, puberté et ménopause. Cest pas pareil Madame, faut connaître !
HILDA, en pouffant
Non ?
VINCENT, très énervé
Seulement, avec des jacasses comme vous, même Casanova aurait déclaré forfait !
HILDA, regardant l'heure
Bon, écoutez, ça suffit comme ça. Gardez votre salade, j'irai faire mon marché ailleurs. Il y a des limites, jeune homme !
Elle va fouiller dans son sac :
Tenez, voilà 25 euros. C'est bien payé pour une demi-heure de causerie. Et quelle
causerie ! Beau travail, je suis épuisée. Vous pouvez être fier de vous.
Elle va ouvrir la porte donnant sur le
vestibule :
Ciao Vincent. Pas contente de vous avoir connu !
VINCENT, ne bougeant pas
Alors là, je dis non. Non, Madame. Ce serait trop facile. Vous êtes une malhonnête, une tricheuse, mais moi je ne marche pas. J'ai un contrat. Je le remplirai, de gré ou de force !
HILDA
Vous oseriez ?
VINCENT
J'suis là pour ça ! Mais vous énervez pas ... vous énervez pas ...
Il prend la mallette et l'ouvre :
Z'allez voir, j'ai de quoi vous calmer, moi !
HILDA, s'approchant, curieuse :
Là-dedans ?
VINCENT, fouillant dans la mallette
Là-dedans ! Tous les goûts et toutes les époques !
Il brandit triomphalement plusieurs cassettes,
les dépose sur la table, les reprend une à une.
HILDA, reniflant, déçue :
C'est tout ?
VINCENT
Attendez, pour voir l'effet ... Alors, qu'est-ce que vous préférez ? Tino Rossi : Petit Papa Noël ... ça fait un peu Noël ! Berthe Silva : Les roses blanches ... C'est trop triste, ça ! Ah voilà : Piaf, Mon légionnaire, hein ? Tout ça c'est votre époque ! C'est très vieux, mais j'aime bien le classique, moi !
HILDA
Goujat !
Vincent va vers la chaîne HIFI, introduit la
cassette. La voix de Piaf s'élève en sourdine.
Hilda est au milieu de la pièce, désemparée,
à secouer la tête. Il vient vers elle, la prend
par la taille, l'entraîne :
Viens ma poule ! Je suis sûr que la chambre est par là et je suis sûr aussi que c'est
du François XV, mais comme je dis toujours, j'ai rien contre le classique, au contraire.
Hilda résiste en vociférant :
Mais non, mais vous êtes fou, lâchez-moi !
Il arrive à ses fins, referme la porte de la
chambre. Leurs voix parviennent, atténuées...
HILDA
Non, mais ... Je vais appeler au secours !
VINCENT
Pas la peine. Je suis là. Tout va bien, poupée...
HILDA, decrescendo
Je vais hurler, je vais hurler, je vais hurler ...
VINCENT
Mais oui, mais oui, c'est pas grave, bébé. A Paris, au mois d'août, ça ne gêne personne ... Et puis, je déteste pas !
On entend Hilda éclater de rire, puis glousser.
Et tout se tait.
Les lumières s'éteignent.